Hughes Dubuisson, Colossus, 2020 © photo : Milena Strange
Barbara Geraci, Photographie numérique (détail recadré) d’une projection vidéo de la collection permanente de Keramis, Centre de la Céramique de la FWB (deux documentaires compilés : Productieproces Boch, auteur inconnu, 2003 et Art et techniques de la Céramique, Fondation Roi Baudouin, 2001), 2021 © l’artiste
Barbara Geraci, Parc à Mitrailles, photographie numérique, 2021
Camille Dufour, Lavandière de la nuit. Installation-performance, Claessens Canvas / Bruthaus Gallery, 2019 © photo : Rafaël Klepfisch
Barbara Geraci, Paysage (titre provisoire), photographie numérique, intervention sur l’impression, recadrage et annotations, 2021 © l’artiste
Maxime Coton, 2020 © Photo : Miléna Trivier
Olivia Hernaïz, All About You (expiration months), 2016. © l’artiste
Hélène Moreau, Le Bruit de l’échantilloneuse, épisode 3 (détail), 2020 © l’artiste
Hélène Moreau, Le Bruit de l’échantilloneuse, épisode 3 (détail), 2020. © l’artiste
Vernissage 14 Oct.
(Activation des œuvres de Camille Dufour, Olivia Hernaïz et Alice Pilastre)
Du mardi au samedi de 11h à 18h
Guide du visiteur
Communiqué de presse
Dossier de presse
Les œuvres des huit artistes associé·e·s affirment une conception fondamentale mais compromise : l’exercice du métier est avant tout la mise en œuvre d’une intelligence tout à la fois pratique et créative, en résistance contre les formatages imposés par les systèmes d’organisation standardisés.
Olivia Hernaïz évoque parodiquement la manière dont les corps sont contraints, assujettis et instrumentalisés par la production capitaliste. Hughes Dubuisson, Camille Dufour et Alice Pilastre engagent leur propre maîtrise de procédés traditionnels (moulage à pièces, gravure sur bois, tissage). Barbara Geraci et Pauline Pastry investiguent l’héritage de dextérités perdues et l’émergence de nouvelles connaissances dans le travail industriel. Éric Van Hove mobilise le savoir-faire d’artisans marocains dans l’expérimentation d’un projet lié au passé colonial, et fait le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et celle de la force de travail. Hélène Moreau hybride esthétique moderne et attention aux métiers dans l’agencement de précieux volumes mêlant empreintes, impressions, découpes de métaux et de bois.
Le travail, la manualité, la matérialité, les mouvements de la pensée et des corps à l’ouvrage, sont autant de modalités d’existence du geste, fruit d‘un savoir et d’un faire dont il est à la fois le ferment et l’horizon.
Un programme de rencontres et de podcasts prolonge plusieurs problématiques soulevées dans l’exposition. Parmi celles-ci, retenons l’évolution des conditions de travail et leur impact sur les personnes, le geste comme fondement même de notre humanité, la réappropriation des moyens de production, ou encore la remise en question de la distinction ancestrale entre art et artisanat.