© photo : ISELP

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©Jules-Toulet

Le lieu & son histoire

L’ISELP est une plateforme qui encourage l’interaction entre les artistes, les chercheur.se.s et les publics. L’Institut génère des expériences sensibles et conceptuelles par le biais de l’art, afin d’interroger les enjeux de société et de générer du savoir et du lien social.

NOTRE ADN

L’Institut Supérieur pour l’Etude du Langage Plastique est né en 1971 de la nécessité de créer à Bruxelles un lieu où un public d’horizons variés pourrait accéder aux nouveaux langages de l’art selon une pédagogie directe et vivante.

Aujourd’hui, l’ISELP est un des principaux lieux de soutien aux plasticien.ne.s belges par le biais d’expositions, des résidences, d’éditions, des rencontres, … De la même façon, nous encourageons la recherche en histoire de l’art : l’Institut se positionne comme un organe de réflexion vivant qui met en commun les connaissances et favorise transdisciplinarité et perméabilité. Par des conférences, cours, publications, podcasts, résidences, laboratoires, nous diffusons des recherches établies autant que des questionnements émergents. Nous souhaitons accompagner une pluralité de discours sur les rapports entre art et société contemporaine.

Le décloisonnement qui a présidé à la création de l’Institut nous sert encore de modèle aujourd’hui. Il s’agit de créer et défendre ensemble une vision de l’art qui fasse sens dans le monde qui nous entoure.

HISTORIQUE

Partant du constat qu’il n’existait à Bruxelles aucun centre spécifique dévolu aux liens entre les arts contemporains et la société, l’historienne de l’art Gita Brys-Schatan fonde l’ISELP en 1971. Durant les premières années, l’Institut organise dans différents lieux ses premiers séminaires en privilégiant les échanges entre artistes, auditeur.trice.s et historien.ne.s de l’art. Une première exposition est organisée en 1974, Art et ordinateur, hébergée dans les bâtiments de Forest National.

L’ISELP s’installe en 1975 dans les anciennes écuries du palais d’Egmont, à côté du parc d’Egmont, un ensemble classé au registre du Patrimoine. Désormais, des expositions sur le langage plastique dans toutes ses acceptions (poches de vinyles, graffiti, bande-dessinée, livres pour enfants, tampons d’artistes, …) voient le jour malgré l’exiguïté des locaux, consacrés principalement aux cours. La plus remarquable est peut-être Néon, Fluor et Cie, organisée dans le bâtiment et le parc en 1984. Cette exposition, comme plusieurs autres, témoigne de l’intérêt marqué de l’Institut pour les questions d’art dans l’espace public. Un groupe de réflexion nommé Environnemental se consacre à ce thème ; il crée une revue du même nom publiée de 1989 à 1999.

Grâce à une extension de ses locaux en 1999, l’ISELP entre dans le nouveau millénaire en multipliant ses activités. Se développent un Festival du Film sur l’Art, des colloques, des prix d’intégrations artistiques, … Désormais, l’Institut entend organiser plusieurs expositions par an témoignant de la diversité de la scène émergente. Elles sont monographiques (citons Michel Mouffe, Johan Muyle, Bob Verschueren pour les premières années) ou thématiques.

En 2011, une dernière phase de rénovation du site permet à l’ISELP de se déployer sur les deux ailes des écuries, et d’accueillir le centre de documentation le plus complet de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que des résidences artistiques et scientifiques.

Aujourd’hui, l’ISELP développe une palette d’activités qui ont pour vocation d’alimenter le débat et la recherche. L’Institut privilégie plus que jamais la réflexion sur la place de l’art dans la société contemporaine, en faisant dialoguer les artistes, les chercheur.se.s et le public.

LE BATIMENT

L’ISELP occupe les anciennes écuries du Palais d’Egmont. Répartis de part et d’autre du passage de Milan, les bâtiments font partie d’un site que complète le palais d’Egmont et le parc d’Egmont.

L’origine du lieu et de son appellation remontent au milieu du 16e siècle, quand Françoise de Luxembourg, veuve du comte Jean d’Egmont, acquiert deux hôtels situés entre le Sablon et les remparts de la ville. Une ruelle les sépare, qui joint les remparts au Sablon : une servitude de passage y est autorisée. Suite à la condamnation à mort de son fils, Lamoral d’Egmont, le domaine est délaissé. La famille d’Arenberg acquiert le site en 1752. Plusieurs architectes travaillent successivement à l’unification de ce qui se nomme désormais palais d’Arenberg.

En 1823, la Ville construit le boulevard de Waterloo sur les traces de la seconde enceinte. La famille d’Arenberg acquiert le passage de Milan, qui lui permet d’accéder directement au boulevard depuis son palais. À ce jour, on ignore l’origine du nom de ce passage. Entre 1830 et 37, l’architecte néo-classique Tilman François Suys, qui rénove le palais, construit de part et d’autre du passage de Milan de nouvelles écuries.

À l’issue de la Première Guerre Mondiale, la famille d’Arenberg quitte la Belgique. Le palais est vendu à la Ville. Dans ce cadre, les nouvelles écuries accueillent successivement un dépôt des monuments publics, des ateliers de danse, de théâtre, d’escrime, une sous-station d’électricité (le pont roulant emblématique de la grande salle en est la trace) ou encore l’atelier du sculpteur Georges Dobbels. En 1964, la Ville de Bruxelles vend le Palais d’Egmont à l’Etat Belge, mais reste propriétaire du parc, du passage de Milan et des écuries. 

En 1975, Gita Brys-Schatan, fondatrice de l’ISELP, obtient l’autorisation d’emménager l’Institut dans l’aile principale du passage de Milan. Pour l’occasion, les espaces sont rénovés sous l’égide de la Commission Française de la Culture. Les architectes, Daniel Lelubre et Brigitte Libois, créent une salle polyvalente de 100 m2 qui prolonge l’atelier de Dobbels. Cette réorganisation sera suivie de deux phases d’extension plus importantes, toujours suivies par Lelubre et Libois. En 1999, l’aile gauche, la plus grande, est entièrement consacrée à l’ISELP, avec une entrée principale désormais située au boulevard de Waterloo. À cette occasion, l’artiste américain Joseph Kosuth, figure majeure de l’art conceptuel, réalise l’œuvre Map with 13 points, qui compile sur les fenêtres de l’Institut treize citations liées à l’art. En 2011, l’aile droite du passage de Milan est accordée à l’ISELP ; elle accueille un important Centre de Documentation regroupant différents fonds documentaires. 

À l’occasion des 50 ans de l’Institut, l’équipe pluridisciplinaire Denicolai & Provoost * Nord * OSP repense l’accueil de l’ISELP, et déménage son entrée dans le passage de Milan. Ce nouvel accueil, finalisé en 2022, s’accompagne d’une nouvelle charte graphique. Vous pouvez consulter cette charte graphique ici.