Une quantité croissante d’œuvres contemporaines intègrent ou réfèrent à des espèces végétales ou animales. Mais quels rapports avec le vivant ces œuvres traduisent ou induisent-elles ? Est-ce que l’hybridation des connaissances, des matériaux, des pratiques et des formes qu’on y observe infuse une nouvelle conception du vivant ?
L’histoire de l’art des soixante dernières années permet de retracer le développement de la sensibilité des artistes envers le vivant. Des prémices d’une conscience écologique perceptibles dans le Land art des années 1960 à la volonté de reconnecter l’ensemble des espèces vivantes à travers l’usage de bio-matériaux dans les années 2020, elle recèle d’œuvres traitant du lien que l’être humain entretient avec son environnement naturel et les autres espèces (végétales, animales, bactériennes, etc.) qui l’occupent. L’écriture de cette généalogie représente toutefois un vaste chantier qui doit encore être investi.
L’ISELP sollicite des chercheur·euses actif·ves en Belgique ou à l’étranger souhaitant contribuer à une réflexion sur les liens pluridisciplinaires qui unissent la culture artistique contemporaine et le vivant depuis 1960. Historien·nes de l’art, anthropologues, philosophes, agronomes, gestionnaires de l’environnement, paysagistes, artistes, commissaires d’exposition, etc. sont invité·es à proposer une communication synthétisant une investigation récente sur le sujet en vue d’un colloque qui aura lieu les 8 et 9 mai 2025.