Pour l’exposition Memories Gone Wild, 16 artistes et chercheur·se·s qui constituent le groupe international Fictive Archive Investigations (Enquêtes sur les archives fictives) présentent leurs recherches personnelles et collaboratives, qui se situent aux confins fictifs des archives.
Élise Billiard Pisani & Margerita Pulè – Philippe Black – Balthazar Blumberg – Giordano Bruno Do Nascimento – Juan Cárdenas – Alexis Choplain & Noëlie Plé – Céline Cuvelier – Claire Ducène – Patrick Gaïaudo – Cecilia Hurtado – Stéphanie Roland – Agata Skupniewicz – Sam Vanoverschelde – Julian Walker
Curatrice – Curator Claire Ducène
L’archive, perçue comme un dépôt d’informations relatives à un ou plusieurs individus, une organisation ou un lieu, contribue à la construction de ce que nous percevons comme la vérité. Elle atteste d’un passé tangible : sa position est concrète, elle est inattaquable et elle fait autorité. Cependant, sa sélectivité trahit à elle seule sa subjectivité. Les processus de conservation, d’accumulation, de tri, d’acquisition et de catalogage comprennent des absences, des pertes et des destructions, ce qui rend l’archive intrinsèquement incomplète, toujours ouverte.
C’est cette ouverture, cet espace, que le champ artistique peut investir. L’archive peut devenir une mine de recherche créative. Les œuvres présentées ici prennent des formes variées : installations, dessins, photographies, collages, mais toutes utilisent l’archive comme porte d’entrée vers la fiction.
L’exposition, métaphore des processus mémoriels, emmène les spectateur·rice·s dans une œuvre fictionnelle empreinte de personnages imaginaires, inspirés ou non de faits réels.