Manon Bara est peintre. Vorace, boulimique. Friande de matières et de couleurs.
Comme il en déborde des pièces montées de pâtisserie, des cornets de glace, des hamburgers, des pubs pour hamburgers. Assoiffée d’images : stars sans dessus dessous, t-shirts de teenagers, tatous, stands de kermesses. Manon Bara peint tout ça avec foi. Sur panneaux, enjoliveurs, triptyques ou pièces montées en plâtre. Elle peint tout ça avec fracas, amour et gourmandise. Elle épouse ses poncifs, les étreint.
Quand elle écrit aussi. Elle devient alors la fille de son père qui en est fière, une rock star, une babysitter, une voleuse d’enfants, une mère de famille ordinaire, une enjoliveuse, une peintre amoureuse…
À L’iselp, elle sera « candidat ». À la joie, à l’emploi, à une place de choix. Au ciel comme aux cimaises. Par voie de taille, d’enduits et de mots…
C’est à partir de ses dossiers de candidature qu’elle développera dans ce lieu devenu son atelier, une proposition mêlant recherches plastiques et littéraires.
Cette résidence donnera par ailleurs lieu à un exercice musical en compagnie de Guy Cardoso (batteur et artiste), à un échange de vues avec Léa Ricorday (artiste) de même qu’à une édition de textes.