Edité en collaboration avec : ISELP
Sous-la direction de : Arlette Lemonier
Texte(s) :
Valérie Brixhe, Laurent Courtens, Amélie de Beauffort, ARBA-EsA, Bruxelles, artiste
Tanguy Eeckhout, Anne-Esther Henao, Iselp Catherine Henkinet, Delphine Florence, Lucien Massaert, ARBA-EsA, Bruxelles et éditeur responsable des éditions La Part de l’Oeil Arlette Lemonnier, sociologue, Maxime Longrée, Marilyne Coppée, Eric Van Essche
2010
33 pages
12 EUR
Dans la sphère de l’art, le dessin fait aujourd’hui retour. Donner un aperçu de cette pratique artistique en Communauté française de Belgique, principalement, révèle une réaffirmation de ses fondements historiques étendue aux recherches les plus contemporaines.
De son prolongement vers d’autres terrains d’expression comme installation, découpage, traits et lignes en mouvement, plis et incises, coutures, ombres…, les artistes sélectionnés proposent une palette de réalisations très diversifiée. Un foisonnement typologique allant du corps au paysage, de la narration à des modes distincts d’abstraction, d’un désordre de type impulsif ou expressionniste à divers
réseaux, grilles, ramifications..…. Un ensemble mixte montrant l’émulation autour de cette technique caractérisée par un certain polymorphisme, voire une certaine polysémie.
Les recherches en matière de techniques (pointe sèche, plume, encre, bic, peigne…) déclinent le noir et le blanc à l’aide de la pierre noire, de l’encre lithographique, du fusain, de la mine de plomb et bien sûr du crayon. La couleur surgit de l’emploi de la sanguine, de la craie blanche, de la bombe, du pastel, du lavis et du sang humain. Aux divers supports, depuis les papiers préparés aux multiples gammes de coloris
jusqu’au papier ordinaire teint chimiquement, s’ajoutent à l’heure actuelle papier de récupération, papier-calque, carton, verre, plastique, rhodoïd, voire même le mur utilisé comme surface de création. Ces multiples variations témoignent du caractère exploratoire du dessin à l’heure actuelle.
Le champ visuel et l’appréhension des travaux dépendent de la façon dont chaque plasticien allie formellement et conceptuellement les moyens graphiques énoncés, fruit d’une double configuration —- manuelle et intellectuelle – qui fait d’un dessin «matériel» et/ou «spatial» le résultat d’une représentation mentale, l’expression visible d’une idée.
Indifféremment du substrat matériel et de la technique d’exécution qui servent à réaliser le trait et la ligne, le dessin est retenu, dans cette exposition, comme une œuvre d’art à part entière, conçue comme pièce unique se suffisant à elle-même.