Transit Catalogue nomade du Musée d’Ixelles

Quoi de mieux que la rencontre physique avec une œuvre pour en saisir toutes ses spécificités ? Depuis le Musée d’Ixelles, le temps d’une soirée, une sculpture, un dessin ou un tableau fait la navette à l’Institut et s’y laisse découvrir pour le plus grand plaisir du public, par un·e spécialiste.  

Pour cet épisode, Jean-Philippe Theyskens se penchera avec vous sur l’aquarelle Mécanique (1916) de Francis Picabia, qui, pour l’occasion, prendra ses quartiers à l’ISELP.  

Francis Picabia (1879-1953) est un artiste rare dans les collections publiques belges. Profitons de la générosité du legs de Max Janlet au Musée d’Ixelles pour explorer Mécanique, une œuvre qui s’inscrit au cœur d’une période mouvementée de la vie de son créateur, tant d’un point de vue intime qu’esthétique. En cette période dadaïste et mécaniste, cette « Machine » ou … « machin » engendre des réactions riches et contradictoires, à l’image de son auteur, futur incitateur à penser en rond: « notre tête est ronde pour permettre à la pensée de changer de direction »! 

Jean-Philippe Theyskens est historien de l’art et travaille au service de Médiation culturelle des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique depuis la fin des années 1990 comme guide-conférencier. Il est également professeur d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Josse à Bruxelles.