Surréalisme et photographie

Ce cycle explore les rapports que les surréalistes ont entretenu avec le médium photographique, tant comme pratiquant·es que comme usager·ères. Il sera donné par Xavier Canonne, directeur
du Musée de la Photographie de Charleroi et commissaire de l’exposition Histoire de ne pas rire. Le surréalisme en Belgique qui se tient à BOZAR jusqu’au mois de juin.

Le médium photographique suscite nécessairement un grand enthousiasme dans les cercles surréalistes. Le dédoublement mécanique de l’œil, les composants de l’appareil, les phases du développement de l’image… tous ces éléments répondent à l’imaginaire surréaliste et le nourrissent en retour. Pour les surréalistes, l’usage de la photographie ne sert pas à enregistrer le visible mais à explorer l’invisible, l’inconscient, l’improbable, l’imaginaire. à ces fins, la photographie est soumise à une exploration de ses limites, par la voie de manipulations dans la chambre noire, de collages, de montages…

Une attention particulière sera réservée au surréalisme en Belgique, singulièrement au groupe bruxellois et à celui du Hainaut. Mais, le cours prêtera également attention à l’exemple de démarches de photographes ayant participé à l’activité du groupe parisien, tels Man Ray ou Hans Bellmer.15.05 – Introduction générale aux rapports entre la photographie et le surréalisme.

22.05 – la pratique photographique d’E.L.T. Mesens, son rôle d’introducteur de la photographie moderne en Belgique et la part prise dans la revue Variétés, ainsi que l’œuvre de Raoul Ubac et de Marcel Lefrancq.

29.05 – les photographies de René Magritte, généralement rassemblées sous le titre La fidélité des images ; l’écho qu’en donne Paul Nougé dans sa série Subversion des images (1929-1930).

05.06 – la pratique photographique de Marcel Mariën en relation avec son œuvre graphique, la pratique du collage.