En quatre séances, Adrien Grimmeau, historien de l’art et directeur de l’ISELP, vous propose de découvrir les actes de retrait menés par des artistes en résistance à une époque, une société, et leur signification dans l’histoire de l’art.
Vers 1970, Charlotte Posenenske, Lee Lozano, Elaine Sturtevant démissionnent, tout comme d’autres artistes moins célèbres. Quelques décennies plus tôt, Marcel Duchamp expliquait son retrait du monde de l’art pour se consacrer aux échecs. En 2000, Tehching Hsieh annonce qu’il arrête de créer, et Cady Noland insiste pour faire
détruire les dernières œuvres qu’elle a exposées. Disparaître, déserter, ne pas : ces récits intéressent les historien·ne·s depuis une vingtaine d’années. Que disent-ils de l’art ?
Font-ils sens ?
Cet engouement récent recoupe la fascination pour le vide et l’inframince, que l’on retrouve chez des figures comme Kasimir Malevitch, Yves Klein, ou plus récemment Ryan Gander et Pierre Huyghe. Classer toutes ces œuvres permet de dégager trois périodes successives entre 1900 et 2020. Chacune répond à sa manière à son époque ; ensemble, elles dressent une autre histoire de l’art moderne et contemporain, une histoire en creux. Ce cours raconte ce parcours, et propose de la sorte une chronologie du retrait de la société.
Historien de l’art, Adrien Grimmeau a publié plusieurs ouvrages, principalement autour de l’art public, et organisé différentes expositions sur l’art belge moderne et contemporain, notamment sur Ferdinand Schirren, Walter Leblanc et Jef Verheyen. En 2021, il a organisé Magma, la dixième triennale d’Ottignies Louvain-La-Neuve. Il appartient au duo de direction de l’ISELP aux côtés de Daphné Defosse.