Depuis les années 1980, les technologies digitales ont précipité la photographie sur la voie de sa dématérialisation. Prenant le contre-pied de cette inexorable progression, des artistes se sont engagé·es en parallèle dans la pleine affirmation de sa physicalité.
À travers huit pratiques singulières et expérimentales de la photographie, l’exposition propose de lire ces voix alternatives comme de véritables formes de résistance face à un monde dominé par le numérique.
À rebours donc d’une certaine conception du progrès, leurs pratiques interrogent tout à la fois le perfectionnement des rendus, le régime de l’instantané, et la nécessité de produire encore des images dans un monde qui en est saturé.
Leurs recherches privilégient ainsi les processus longs, convoquant souvent des techniques primitives et oubliées. Elles en célèbrent la dimension picturale, dont elles cultivent même les erreurs et les accidents. Certain·es n’hésitent pas à se retrousser les manches pour se métamorphoser en véritables alchimistes dans l’obscurité de leur chambre noire.
Ce faisant, ces artistes réinventent sans cesse de nouveaux modes d’existence de la photographie.
Dans le cadre du Photo Brussels Festival