Émilie Danchin aborde la photographie comme terrain d’expérimentation psychique, un travail exploratoire à l’écoute des bruissements de l’intimité pour ramener à la surface des infimes vibrations du vécu.
La série Magnolia est le fruit d’un travail de photographie thérapeutique, de mise en scène et de performance de soi : des hommes sont appelés à formuler dans le cadre leur rapport à la féminité.
Le résultat est d’une simplicité lumineuse. Émotionnellement fortes, les images sont également d’une grande rigueur et d’une grande sobriété. Émilie Danchin réussit cet exercice de style : matérialiser des questionnements psychiques — ici, qu’y a-t-il d’elle en moi ?— sous forme d’images tout en les inscrivant dans la tradition photographique subjective.
Parallèlement à un accrochage de la série Magnolia, le dispositif appelé La chambre claire se propose comme un territoire d’investigation psychique et un studio de photographie. Les modèles sont appelés à y explorer leur imaginaire autant qu’à constituer les composants de leur propre portrait.
Magnolia / La chambre claire est tout autant une exposition qu’un espace d’exploration et de constitution de l’image.
Dans ce cadre, l’artiste recevra une quinzaine de personnes pour un entretien dans La Chambre claire du 14 janvier au 13 février 2016 sur rendez-vous