Au cours de sa résidence à L’iselp, Cécile Ibarra propose de poursuivre sa quête autour d’un assemblage de signes composites en développant une installation vidéo et un travail d’édition.
Si le premier médium implique une hétérogénéité, elle envisage le second comme un outil de navigation, qui entraine une réflexion sur la substitution d’un médium par un autre.
Ici, il s’agit d’un film de science-fiction avorté, qui prendra la forme d’un livre, où se mêlent textes, notes et images. À travers la représentation d’un territoire mental et exotique, elle interroge les effets de ce dispositif immersif sur l’état émotionnel du spectateur.
Le travail de Cécile Ibarra réinscrit les formes construites au sein d’un questionnement sur la manière dont l’homme investit physiquement le territoire. Mettant en avant la subjectivité, l’artiste nous donne une image non-linéaire de l’histoire, oscillant constamment entre les formes actuelles du passé et la vision d’un présent en perpétuelle construction.
Laurence Pen, dans l’Art même, n°63, oct. 2014, p. 34