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Farceur désopilant, amoraliste flamboyant, bon peintre, mauvais peintre… Tout convient, rien ne suffit. Picabia demeure une énigme. Celui qui en parle le mieux, c’est encore lui-même : « artiste en tout genre », « râtelier d’artistes », « beau monstre dont le visage cache la figure », « ce que j’aime le plus chez les autres, c’est moi »… Mis bout à bout, ses aphorismes pourraient en dresser l’insaisissable portrait.
Après avoir pris intensément part au mouvement dadaïste, Picabia explore des voies picturales toujours plus inattendues. à la série Les Monstres (1924-26) succèdent, vers 1927, les Transparences. Elles ne seront pas prises au sérieux. Venant de lui…
Ces œuvres suscitent aujourd’hui un intérêt grandissant; convulsives, ésotériques, ces toiles-palimpsestes n’en sont pas moins déchiffrables, lumineuses. Matrices projectives,
les Transparences dévoilent la cohérence d’un beau monstre. Peu commenté, c’est ce corpus que Delphine Florence, historienne de l’art et conférencière, vous propose d’aborder.