Edité en collaboration avec : La lettre Volée
Sous-la direction de : Eric Van Essche
Texte(s) : Éliane Burnet, Ralph Dekoninck, Joël Gilles, Danielle Leenaerts, Enrico Lunghi, Marie-France et Patricia Martin, Agnès Tricoire, Éric Vandecasteele, Éric Van Essche.
2005
160 pages
19 EUR
Le Sens de l’indécence En une ère qui privilégie l’image comme mode de communication généralisé, et jusque dans nos États démocratiques qui préconisent la liberté d’expression et revendiquent le droit à la pensée critique, les œuvres d’art — et singulièrement les arts visuels — continuent à faire l’objet d’une surveillance qui conduit régulièrement les artistes, et ceux qui les soutiennent, devant les tribunaux. La question de la censure reste donc d’actualité dans le champ des arts plastiques et un colloque international lui a été consacré en novembre 2004 à l’Iselp (Institut supérieur pour l’étude du langage plastique, Bruxelles), réunissant chercheurs et artistes pour en débattre. Car la censure fait évidemment d’autant plus débat que les décisions de justice posent la question de la multiplicité et de la légitimité des jugements portés sur les œuvres d’art. La censure n’est par ailleurs qu’une modalité d’un arsenal de mesures normatives plus ou moins contraignantes (de l’occultation au dénigrement, de l’exclusion à l’autocensure) visant à assurer une forme de contrôle social sur l’irruption de l’inacceptable et de l’impensable dans l’espace public de la bienséance et de la doxa.